Surpris par la joie
La joie, fil conducteur et thème central de ce texte, est à la fois désir intense de l'âme, langueur, nostalgie du cœur, émerveillement devant l'éternel. Animé très tôt par le désir de retrouver la joie, goûtée furtivement dans des expériences de son enfance irlandaise, le jeune Lewis laisse son imagination l'entraîner vers l'étrange et le surnaturel ténébreux, vers les sombres mythes nordiques. Puis vient le temps de l'Angleterre. Lors de ses séjours dans les austères collèges anglais, la raison reprend le dessus. Il connaît alors quelques années d'errance dans les caprices de la philosophie et les réconforts trompeurs de l'athéisme. Mais les aléas de la vie et quelques rencontres surprenantes, notamment avec J.R.R. Tolkien, effritent progressivement ses réticences face à la foi chrétienne. La nostalgie vibrante du jeune Lewis le conduit ainsi inéluctablement à la source même de sa quête, au Pays d'où les flèches de joie lui ont été décochées, au Créateur qui inventa le monde et la parole, le désir et la beauté. " Ce que j'avais tellement redouté m'arrivait enfin. Pendant le trimestre de la Trinité, en cette année 1929, je cédai, j'admis que Dieu était Dieu, je me mis à genoux et je priai... " Une autobiographie sincère et pudique, généreuse et retenue, où la raison se marie avec bonheur à l'imagination.