Suprêmes visions d'Orient

Pierre Loti

Suprêmes visions d'Orient
(2006)
260 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
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4.19
Note personnelle
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Je regarde finir l'été, finir l'Orient, finir ma vie ; c'est le déclin de tout... " Le dernier livre de Pierre Loti, sans doute le plus poignant, est nourri de ses ultimes voyages à Constantinople et jusqu'à Andrinople, en 1910 et 1913. L'auteur d'Aziyadé ne reviendra plus sur la tombe de sa bien-aimée. Il ne reverra plus, à Stamboul, " la véritable futaie de minarets blancs " ni les " humbles cafés d'autrefois, refuges de cette vie contemplative et débonnaire que l'Europe ne saurait plus longtemps tolérer ". Hanté par " le temps [qui] fuit toujours plus vite ", il apparaît, selon son biographe, Alain Quella-Villéger, pleinement " maître de son art ". Et Loti, qu'on a souvent réduit à un " écrivain des jours heureux ", s'engage. Avant-guerre comme après-guerre, il se fait " le champion de la cause turque, du maintien du Croissant sur les rives du Bosphore ". Quitte à s'égarer lorsqu'il s'en prend aux Arméniens, aux Bulgares, à " la Grécaille ". Mais s'égare-t-il quand, " devant la menace d'un soulèvement général de l'Islam ", il préconise de " renoncer à une folle gloutonnerie de conquêtes " et de " tendre la main à l'Islam qui nous a fourni sans marchander tant de milliers de braves combattants " ?

Livres de l'auteur : Pierre Loti