Sang aztèque
Dans le Mexique du XVIIe siècle, la « Conquista » espagnole fait de l’empire aztèque une colonie appelée Nouvelle-Espagne. L’antique civilisation indienne n’est plus qu’un tas de ruine : la plupart des temples sont recouverts par la végétation de la jungle et les palais des grandes cités comme Mexico sont remplacés par des églises. Les indios, quant à eux, sont réduits à devenir des bêtes de somme, serviteurs ou mendiants.
C’est dans cette nouvelle société en rapide transformation que Cristo le Bastardo, un métis mi-aztèque, mi-espagnol, nous conte son histoire. Éduqué par un prêtre, puis par un guérisseur aztèque, le mestizo Cristo a appris à survivre dans la rue comme dans la nature. Il poursuit une véritable quête identitaire au cours de laquelle il tente de se situer socialement et surtout de percer le mystère de ses origines. Aventurier, coureur de jupons, voleur et tricheur, cet anti-héros fort attachant mais toujours trahi et pourchassé, prisonnier de sa pénible condition de sang-mêlé, se heurtera toujours à la cruauté de l’Inquisition comme à celle de la Couronne.
Les aventures de Cristo forment une intrigue foisonnante aux multiples péripéties : complots en tout genre, mythes aztèque, sacrifices et tortures, mais aussi pages d’un érotisme et d’un humour ravageurs. Offrant une superbe reconstitution de la société mexicaine de l’époque, Sang aztèque est une œuvre initiatique en même temps qu’un hommage à l’âge d’or du roman picaresque.