Rome brûle
Rome, de nos jours. Samouraï, le chef des mafias de la capitale, est en prison, peut-être pour
toujours. Sebastiano, son représentant, tente de maintenir son emprise sur les différentes
bandes, Siciliens, Calabrais, Napolitains et Gitans, qui mettent la capitale en coupe réglée.
L’annonce par le pape François d’un nouveau Jubilé qui va attirer des millions de pèlerins et
relancer des travaux publics aiguise les appétits et Fabio, l’étoile montante du trafic de drogue,
commence à remettre en cause la suprématie des chefs du moment.
Martin, le nouveau maire de Rome, veut nettoyer les écuries d’Augias. Pour piloter les grands
projets urbains il désigne Adriano Polimeni, un sénateur communiste intègre. Tandis que Chiara
la séduisante députée pleine d’ambition trouble Sebastiano, le mafieux qui rêve de retour à une
vie normale.
Les coups bas et les violences des truands seront peu de choses à côté de ce qui se passera dans
les coulisses du Capitole, la mairie de Rome, où sévissent les vieux ripoux comme Temistocle
Malgradi, représentant des intérêts des constructeurs.
Contre Martin, Malgradi et l’évêque don Giovanni qui veulent le mettre hors jeu, Sebastiano
déclenche une opération d’obstruction apocalyptique, et bientôt Rome brûle…
Cette fois encore en collaboration avec Carlo Bonini, Giancarlo De Cataldo poursuit le
bouillonnant fleuve feuilletonesque sur les dessous de Rome qu’il a lancé avec Romanzo
criminale. En s'appuyant sur une connaissance très fine des réalités romaines, les auteurs
restituent les parlers de la rue aussi bien que les “éléments de langage” des politiciens, les
accents des différentes mafias et la phraséologie des intellectuels, avec un accent particulier mis,
cette fois, sur un milieu politique aussi dépourvu de scrupule que le Milieu tout court. Un récit
qui opère aujourd’hui quasiment en temps réel (quiconque suit l’actualité de la capitale italienne
reconnaîtra sans mal la plupart des protagonistes), et que les auteurs réussissent par leur talent
à transformer en œuvre d’art.