Morituri
La promenade des planches où il faisait bon déambuler était sous l’eau. Çà et là flottaient comme des débris les bouées d’enfants ou les vêtements de baigneurs surpris qui n’avaient pas eu le temps de se rhabiller, ainsi que quelques flacons de shampoing en matière plastique. »
Une étrange marée envahit les côtes de Trouville. Les touristes ont déserté les plages. L’eau commence à fissurer les murs et s’immisce dans les caves des villas à colombages et aux murs crème. L’orage gronde. La statue de Flaubert flotte déjà sur l’esplanade du casino. A l’horizon, une vague. Va-t-elle tout emporter ?
Face au déluge, Allison, Victor et Martin, la vingtaine, en vacances chez les grands-parents de ce dernier, ne renoncent pas à leurs envies. Les pieds dans l’eau, vêtements trempés, ils dévorent leur plateau de fruits de mer. Mais l’un d’eux est englouti par le flot. Qui sera le prochain ?
Dans ce récit catastrophiste et fantasque, l’auteur magnifique de La Bataille nous livre une fable climatique autour du dérèglement météorologique. Montée des eaux prémonitoire ou cauchemar passager ?