Mon écrivain préféré : Agnès Desarthe
Qui est cette petite fille trop grande, à la sagesse presque inquiétante, qui se répète: "Mon enfance est en train d'être très heureuse, là..."?
Qui est cette jeune martienne qui, ne sachant tellement pas comment s'y prendre pour qu'une fille devienne son amie, ne trouve rien d'autre à faire que de dérober, sous ses yeux et sans un mot, sa règle en bois?
Cette écolière fébrile chez qui un professeur un tant soit peu impliqué suscite un immense sentiment de reconnaissance?
Cette intellectuelle qui n'a découvert les livres qu'après le bac?
Cette élève comme-il-faut et jamais comme il le fallait?
Elle s'appelle Agnès Desarthe, et comme "Alice", elle a connu très tôt des problèmes de taille et d'adaptation.
Peut-être est-ce un peu pour cela qu'elle s'est passionnée pour la traduction.
Elle a le souci de la restitution fidèle, l'obsession du mot juste. Mais aussi un goût immodéré pour l'humanité dans tous ses états.
Traduire, comme le dit Marcel Proust, c'est le vrai métier des écrivains.
Alors, quand elle ne traduit pas les livres des autres, Agnès Desarthe traduit les tempêtes sous nos crânes, le chagrin, la beauté et la fabuleuse incongruité de la vie.
Avec joie, avec insolence, avec générosité.
Livres de l'auteur : Isabelle Lortholary - Anais Vaugelade - Chloe Mary - Sophie Cherer - Agnes Desarthe
Beau repaire : Jacques Higelin reçoit