Marine le Pen
Nous l'avons vue grandir à l'ombre d'un père qui a hanté notre vie politique pendant quarante ans.
Elle a pris sa place mais refuse celle du diable. Avec sa blondeur, son sourire parfois dérangeant, la dureté de ses formules, sa voix incomparable, Marine Le Pen a tout compris à son époque, se joue des médias et prend la lumière. Mais elle demeure une inconnue.
Au sein de l'extrême droite, beaucoup lui reprochent un vocabulaire "politiquement correct", pensé pour faire "du chiffre électoral". A l'extérieur, il a suffi de peu d'efforts - se tenir à l'écart du pire - pour nous apparaître comme fréquentable. L'est-elle vraiment ?
Pour répondre à cette question, il faut entrer dans la vie de Marine Le Pen, percer à jour ses motivations et savoir qui l'entoure vraiment. Décrypter son opération "dédiabolisation". Dévoiler son OPA sur la laïcité. Décortiquer son revirement sur l'économie.
Pendant des mois, Caroline Fourest et Fiammetta Venner ont enquêté, disséqué, écouté. Témoins, anciens du FN, compagnons de route, stratèges de passage ou doctrinaires endurcis.
Elles ont interrogé sans fard Marine et Jean-Marie Le Pen. Exhumé des documents, croisé les programmes, surfé sur les sites de toutes tendances et rassemblé les images de l'album de famille frontiste. Elles nous racontent les dessous d'un clan unique par son système de cour, ses rêves de grandeur et ses petits arrangements.
Le Front national - que d'anciens militants accusent d'être surtout un "Front familial" - peut-il vraiment donner des leçons ? Son nouveau programme est-il si différent de l'ancien ? Marine Le Pen veut-elle "tuer le père" ? Ou le réhabiliter ? Changer le FN ou le faire gagner ? Désormais, nous savons.