Les incertains
Né à Limoges, le 3 mai 1914, Georges-Emmanuel Clancier fait ses études dans sa ville natale et à Poitiers (licence de lettres).
Dès la Libération, il est journaliste dans la presse écrite et à la radiodiffusion (Grand Prix « Maurice Bourdet », en 1949, pour ses reportages en France et à l'étranger). À partir de 1955 lui sont confiées à Paris des fonctions artistiques et administratives à la direction générale de la Radiodiffusion et de la Télévision. En 1967, il est délégué aux Affaires culturelles pour le pavillon de la France à l'exposition universelle de Montréal.
Poète, romancier et critique, G.-E. Clancier participe de 1940 à 1945 au comité de rédaction de la revue « Fontaine », dirigée à Alger par Max-Pol Fouchet, de 1942 à 1944 il est en France occupée le correspondant clandestin de cette revue. De 1942 à 1972, il publie dix recueils de poèmes (« Peut-être une demeure »), des essais, critiques et de nombreux romans. Parmi ceux-ci le cycle du « Pain noir » obtient plusieurs prix littéraires, notamment le Grand Prix du roman de la Société des gens de lettres (1957), le Prix des Quatre Jurys, le Prix Eugène Le Roy, etc. « L'Éternité plus un jour » lui vaut en 1970 le Prix des Libraires.
G.-E. Clancier a obtenu le Grand Prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre (1971).
Un vieux port au bord de l'océan, peu de temps après la Libération. Le jeune graveur Stéphane Marini, dont la famille appartient depuis des siècles à cette ville, y vit avec Claude, sa femme et cousine. À tous deux, ce mariage a apporté plus d'amertume que de bonheur. Une rencontre va changer la vie de Stéphane : celle qu'il fait d'une jeune femme dont l'ambiguïté même assure le charme, Janine Orlac. Désormais, Stéphane se voue à la poursuite de cette fille du feu et du vent. Mais bientôt se révélera le pouvoir de Claude, et plus encore de Gabriel Orlac, l'étrange mari de Janine.
Ce livre conjugue en lui, de façon insolite et moderne, deux courants essentiels des lettres françaises : celui de la tradition classique du roman d'analyse et celui d'un romantisme des profondeurs. Il porte un éclairage inhabituel sur les déraisons du cœur.