Le vrai Silvestri
S'arrêtant au cours d'un voyage d'affaires à Montgenèvre, un avocat turinois, maître Peyrani, retrouve par hasard Aurora, l'ancienne compagne de son client Ulderico Amalgià. Porté par la conversation, et par les confidences d'Aurora, il voit avec stupéfaction se découvrir à lui tout l'implicite du passé : l'infidélité d'Aurora, l'étrange lien qu'entretenait avec elle leur ami Silvestri, et surtout la «vraie» nature de ce dernier, le piège dans lequel elle l'enferma, le prix qu'elle eut à payer pour son infidélité.Le vrai Silvestri offre une nouvelle et magistrale variation sur les thèmes chers à Soldati : le passé comme piège à secrets, les méandres de l'amitié, le jeu de la confiance et de la trahison, l'intrication enfin du désir et de la culpabilité.
Son ami d'enfance Peyrani se souvient de Silvestri bien après sa mort. Il était sentimental, toujours amoureux. C'est son amour pour Aurora qui l'a perdu : cette femme sans scrupules l'avait humilié au plus profond de lui-même.
Or Peyrani rencontre un jour Aurora et voilà que le portrait de son ami se trouble, car Aurora lui parle : bien sûr, elle était esclave de l'argent de son mari ; bien sûr, elle a masqué son amant Komolo en le faisant passer pour ce Silvestri qu'elle n'aimait pas mais qu'au moins son mari admettait auprès d'elle ; bien sûr, elle a fini par se donner au vrai Silvestri un soir de novembre et l'a offensé à mort ; mais il s'est vengé d'elle et c'est lui, ce cynique maître-chanteur, qui a calculé sa ruine...
Ses souvenirs auraient-ils trompé Peyrani ou est-ce Aurora qui ment ? Quel est donc le vrai Silvestri ?