Le silence de l'ange
Le silence de l'ange.
Frère d'armes de ce jeune soldat partant pour le front de l'Est dans Le train était à l'heure, Hans Schnitzler, le héros du Silence de l'ange, retrouve sa ville natale le 8 mai 1945. Au milieu des décombres encore fumants de " cette ville qui avait possédé de nombreuses églises " (Cologne, jamais nommée), il se lance à la recherche d'Elisabeth Gompertz, la femme d'un sous-officier qui lui a sauvé la vie en se laissant fusiller à sa place.
Au cours de ses tribulations, il rencontre Regina Unger, une jeune femme qui vient de perdre son enfant. Avec elle, il réapprend à vivre et fait l'expérience de ce que Böll nommera plus tard la " théologie de la tendresse ". Le premier visage que rencontre Hans dans la ville détruite est celui d'un ange au sourire mystérieux. Bien sûr, il ne s'agit que d'une statue de plâtre aux couleurs criardes, bien sûr, l'ange persiste dans son mutisme, mais comment méconnaître son message d'espoir, son invitation à vivre ? Le Silence de l'ange, premier roman de Böll, inédit jusqu'en 1992, est un texte fort, sincère et pudique, qui porte en germe les grands thèmes et motifs de l'œuvre de l'auteur.
Un roman que tout amateur de Böll se doit de connaître et que tous doivent lire, cinquante ans après les bombardements massifs des grandes villes allemandes et la capitulation du 8 mai.