Le gai désespoir
Ce choix du désespoir que j'ai fait, je l'appelle le gai désespoir. Il s'agit de cesser d'espérer vivre, pour reprendre l'expression de Pascal, et de vivre en effet. Il s'agit de préférer la vie telle qu'elle est, avec ses difficultés, avec son lot d'horreurs parfois, mais aussi avec ses plaisirs, avec ses joies, avec ses amours, d'accepter et d'aimer la vie telle qu'elle est plutôt que d'en espérer une autre : soit une autre vie après la mort, soit une autre vie ici-bas.