Le dévoreur d'hommes
Soudain la lumière s'éteignit ; elle s'éteignit complètement, et dans la grande cage régna la plus profonde obscurité. Notre premier sentiment à nous tous fut une violente surprise, suivie de stupeur. Aussitôt un octuple grognement trembla dans les ténèbres. Je vis ou plutôt j'entendis que la panthère, le léopard et le lion descendaient silencieusement de leurs colonnes. La balançoire cessa de grincer et les boules s'arrêtèrent. On perçut sur le sol le coup léger et sourd des corps qui tombaient l'un après l'autre avec prudence sur leurs pattes.
Une profonde secousse parcourut mon corps (...). Qu'allait-il se passer ?
L'âme de ces terribles forçats fut traversée par le même éclair de vengeance. La nuit de la forêt natale nous mettait enfin seuls en présence de notre dompteur !