Le biasse de mon père
Dans ce très court ouvrage (il s'agit à l'origine d'une revue), Pierre Magnan évoques ses souvenirs d'enfance et, en particulier, ceux liés à son père. Ce dernier , travaillant pour la société E.E.L.M. (une Société Anonyme employant divers types d'ouvriers tels des électricien, comme Antoine Magnan, le père de l'auteur) était toujours muni de sa biasse (une sorte de sacoche) dans laquelle il emportait non seulement ses outils mais également son repas. C'est dans cette même biasse qu'il ramenait le plus souvent, le soir, en rentrant au foyer conjugal où sa femme, ses deux enfants (Pierre et sa soeur), sa belle-mère et son beau-frère Marius l'attendaient qu'il y découvrit des trésors d'enfance. C'est ainsi qu'il fait allusion, dans ce fragment de souvenirs, le banon (pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un fromage originaire des Alpes-de-Haute-Provence), ou encore du pain qu'il allait chercher chez le boulanger (pain appelé "Banette" mais que le narrateur confondait avec la "Pompe") et dont il n'a jamais pu retrouver le goût depuis et enfin des souvenirs des fontaines où il fallait encore aller puiser l'eau à l'époque.