Le Gant Rouge - Lettres à sa fiancée
Le Gant rouge, la toute première pièce d'Edmond Rostand, était réputée perdue. Les biographes se bornaient à en mentionner l'existence, sans jamais avoir pu la lire. Rostand attendait beaucoup de sa pièce qui jouée deux semaines et malmenée par la critique. L'écrivain, profondément blessé, n'écrira plus jamais de théâtre en prose... Il fait disparaître son oeuvre, s'oppose à une reprise en 1903 et fuit à jamais ses premiers rêves de triomphe. Miraculeusement redécouverte par Michel Forrier, la pièce mystérieuse connaît ici sa toute première publication. Proche de la folie contagieuse d'un Feydeau ou d'un Labiche, ce vaudeville allègre, dont le premier acte a pour décor le Musée Grévin, témoigne du talent d'un tout jeune homme de vingt ans qui ambitionne de devenir une « des futures gloires de la France » ! Les doutes et les ambitions de Rostand sur sa pièce s'expriment dans les lettres tendres qu'il adresse cette année-là à sa fiancée, la poétesse Rosemonde Gérard : sa confidente et sa conseillère. Inédite également, cette correspondance constitue un document remarquable sur la naissance d'une vocation théâtrale.