La nativité à l'étoile
La Nativité à l'étoile, ou : qui traite d'un amour humain au parfum d'inceste, à la transparence radieuse et au sourire meurtri, du vertige de l'échec, des âmes qu'on peut voler, de la sorcellerie dont toutes les femmes sont familières, des doigts d'un jeune homme qui miraculent les claviers aussi bien que leur corps, d'une déesse enceinte, de la jalousie profane d'une diva dont la voix atteint les frontières du surnaturel, là où se tiennent les fées, de l'espoir qui a la palpitation irrésolue d'une flamme brûlant au fond de ce couloir que nous parcourons tous, du mauvais oeil et de ses effets, de la tendresse et du fatal, des gens qui disaient à Mozart il y a trop de notes dans cet opéra, aussi. "
Après Maria Tienfenthaler, Muriel Cerf clôt ici le cycle de la belle Antonella Piatti, son héroïne aux allures de sphinx espiègle qu'on avait rencontrée dans Une pâle beauté, pour se consacrer au théâtre et à d'autres portraits de femmes qu'elle sait si bien brosser de sa plume toujours plus allègre, tonique et colorée.