La cour maudite
Nous sommes à Istambul. L'Empire ottoman domine d'immenses territoires, à l'est comme à l'ouest. Un des centres du monde. Mais un centre du monde qui a ses coulisses, ses recoins d'ombre, ses oubliettes, ses maudits.
La Cour maudite, c'est tout cela: l'envers du décor. La prison, un microcosme à l'écart. On y trouve réunis, par les caprices du destin, les figures les plus singulières. Individualités farouches, rêveurs impénitents, criminels endurcis. Un jeune prince déchu, écarté du pouvoir, un ex-bagnard, sorte de Vidocq devenu geôlier légendaire, des moines dont l'un deviendra le témoin des autres et le narrateur de ce récit.
Toute une humanité centrée sous le regard compatissant, mais aussi cruel et minutieux d'Ivo Andritch, qui, en dressant le portrait de ces hommes mis au rebut de la société, esquisse une méditation de portée universelle sur la condition humaine. Sur ce qu'il est convenu d'appeller, après l'Ecclésiaste : la vanité du monde.