La cité des Roses
Mouloud Feraoun raconte son Algérie, celle qui s'affranchit de la France avant de rompre définitivement avec elle. Il dresse ici un tableau sans concession de la passion enivrante qui lia ces deux pays et dont les spectres nous heurtent encore aujourd'hui.
Ce sentiment complexe ou se mêlent et s'entrechoquent les amours-propres, les préjugés, les traîtrises et les ignorances, conduit invariablement l'humanité à regarder ses propres turpitudes.
L'auteur du fils du pauvre dira à propos de ce livre : « Je continue par exemple de penser que si la politique peut donner une certaine teinte à l'amour, elle ne peut ni le nourrir, ni le modifier, ni l'empêcher. C'est la politique, la morale, l'honnêteté, etc. qui recherchent toujours des accommodements avec l'amour . Sauf bien entendu Quand on a affaire à des héros ou a un faux amour.
J'ai cru qu'il était indiqué de faire s'épanouir un tel sentiment au milieu de la haine et qu'il suffisait de rappeler en contre point que cette haine existait, se traduisait par la colère, l'hypocrisie, la souffrance et la mort.
Mais de cette situation historique sur laquelle je n'avais pas besoin d'insister, j'ai voulu que les personnages s'évadent en se donnant l'un à l'autre.