La beauté du métis : Réflexion d'un francophobe
La france, avec un f minuscule comme Guy Hocquenghem l’écrit constamment dans son essai à charge, c’est la france, rejetée avec violence, de tous ceux qui sont persuadés qu'elle est ou qu'elle a été la meilleure en tout ; dans sa langue, ses institutions, sa littérature, sa cuisine, etc.
Pour mieux rejeter cette france-là, l’auteur, tout en se livrant à un véritable jeu de massacre intellectuel, choisit l’éloge de l’autre, du métis, de l’étranger. Il se transforme, à la manière d'un Genet, en « ennemi intérieur », reniant en bloc la france et sa francité pour devenir le métis dont il affectionne la liberté d'être et de penser.
À mille lieues des contempteurs nostalgiques d'aujourd'hui, Guy Hocquenghem dynamite le système, le met en lambeaux, souvent avec une certaine injustice, pour faire l'éloge d'un métissage dont il affirme qu'il sera une chance pour le vieux pays qui est le sien.