La Poudrière
Deux messieurs en frac qui courent d'un arbre a l'autre sur le quai des Tuileries à minuit, ce ne peut être que des apaches en quête d'un mauvais coup en dépit de cette élégante tenue. L'oeil vif du prince Sernine enregistre la scène, aperçoit la future victime et réagit aussitôt.
Une portière qui s'ouvre, deux mains qui se tendent : Sernine a sauvé la demoiselle en détresse.
Une inconnue, car le nom et l'adresse qu'elle donne sont faux, il le devine, et cette marque de sang-froid l'intrigue. Elle a perdu une anémone. Il la lui rapportera. II est sûr qu'elle va à la soirée de la baronne de Grège, il s'y rend, danse avec une belle brune à l'accent slave pour passer le temps et se retrouve kidnappé par les messieurs en frac.
On ne retient pas Sernine contre sa volonté. II s'enfuit à la première occasion dans une voiture, y trouve le corps du détective privé Mongougeot et décide de percer coûte que coûte le mystère qui déchaîne contre la blonde à l'anémone les attaques de la brune à l'accent slave.
Ainsi commence en 1912, lors de la visite du roi de Serbie et de l'archiduc Michel à Paris, cette nouvelle aventure où Arsène Lupin vole au secours de Cécile de Mareuse.
Après Le Secret d'Eunerville, La Poudrière démontre de façon... explosive que le talent de Boileau-Narcejac pour ressusciter le héros de Maurice Leblanc atteint la perfection.
Source : Le Livre de Poche