Il possède le style le plus pur, le goût le plus fin, l'érudition la plus vaste, l'humour le plus délicat, le pathétique le plus émouvant, l'imagination la plus éblouissante, l'ingéniosité la plus consommée." En dépit de ce certificat signé E.A. Poe, malgré l'admiration que lui ont vouée Théophile Gautier et Baudelaire, Nathaniel Hawthorne demeure encore méconnu du public français.

Situation peu compréhensible dès lors qu'on mesure l'influence qu'il a exercée sur Melville, depuis longtemps acclimaté sous nos yeux.

Hawthorne, représenté ici par dix nouvelles, marie l'allégorie et le fantastique. « Ce petit chéri savait des choses très déplaisantes au plus profond de son âme. Mais il avait besoin de les exprimer sous une forme déguisée. » Nous devons faire nôtre la perspicacité de D.H. Lawrence et nous plaire par la lecture à traverser des apparences au moyen des-quelles Hawthorne entendait moins nous égarer que nous défier.