La Déglingue
Ma mère était une rieuse, une moqueuse( ...) Pour elle, les locataires du soixante quatorze avenue Ledru Rollin - l'immeuble sordide où nous avions émigré après la faillite de papa - n'étaient pas madame Morel, monsieur Bénin, les Falkenberg ou les Paposki mais Belle-en-cuisses, le père Cocu-Content, les Mangeurs-de-pelures et les Grandes Oreilles (...)
Et puis c'est elle qui est tombée. Un dimanche de février. Tombée pas vieille. Entraînant dans sa chute tout ce qui me restait encore d'enfance."
Remo Forlani nous entraîne dans l'univers singulier des Italiens de Paris sous l'occupation. De la gare de Lyon au Palais Royal se joue une tragi-comédie dont les acteurs sont magnifiques.
Chant d'amour pour une mère brisée par les malheurs et pour un père buveur grandiose et provocateur. Chronique violente et crue transcendée par un humour décapant, La déglingue est le premier roman de Remo Forlani qui soit autobiographique à cent pour cent.