L'ami de passage
En 1928, Christopher Isherwood, qui a vingt-quatre ans, vient de publier sans succès son premier roman. Il est invité à faire un séjour en Allemagne par un cousin de sa mère, M. Lancaster, directeur d'une compagnie de navigation britannique à Hambourg. M. Lancaster, antipathique et , ce qui est pire, maladroit, étouffe dans sa solitude et il fait un dernier effort pour essayer de s'en sortir : il se met à traiter Christopher comme son fils. Mais il n'y parvient pas et, peu après son départ, désespéré, il se tire une balle dans la tête.
En 1933, Christopher quitte l'Allemagne nazie en compagnie du jeune Waldemar, qu'il a connu chez M. Lancaster à Berlin. Le voici maintenant dans une île grecque au milieu d'une bande d'homosexuels qui gravite autour d'Ambrose, Anglais riche et dépravé.
Quelques années plus tard, Christopher retrouve Waldemar à Londres où il est devenu l'amant d'une jeune Anglaise de bonne famille.
La guerre est proche, il s'embarque pour les Etats-Unis, va à Hollywood, travaille pour le cinéma, s'adonne au yoga et rencontre Paul, un jeune voyou alcoolique et drogué, qui partage un instant sa vie.
Ces quatre épisodes, présentés par l'auteur à la première personne, jalonnent le cours d'une vie depuis la jeunesse jusqu'à la maturité. Christopher Isherwood, qui a cherché à sonder les régions infernales de l'âme humaine, le fait avec l'humour et la sensibilité qui sont la marque essentielle de son talent. On retrouve dans ces récits nostalgiques le charme qui avait fait le succès de son roman GOOD-BYE TO BERLIN.