L'Etoffe de l'univers
Un livre n'est que le portrait du coeur, chaque page une pulsation", écrit Emily Dickinson. A cela Andrée Chedid ajoute qu'un livre est aussi la soif d'un ailleurs, une salve d'avenir. Dans "L'Etoffe de l'univers", la poétesse née au Caire remonte aux origines de sa vie, explore à travers de courts poèmes le mystère du passage sur terre, la beauté et la force, mais aussi la fragilité, surtout quand l'aventure est malmenée par la vieillesse, la mort qui rôde.
En revenant à saint Augustin et Shakespeare, Rilke ou encore Dylan Thomas, Andrée Chedid éclaire sa propre écriture. Sans qu'aucune certitude ne tienne le haut du pavé, elle précise : "Ne vous méprenez pas / Je ne suis que de passage / Un être fictif sur un trajet / Sans itinéraire / Je pousse des portes /Qui s'ouvrent / Sur la vie / Et d'autres portes / Qui mènent je ne sais où".