Kosovo, une guerre juste pour un état mafieux
Kosovo, cas d’école de l’ingérence internationale. Aussi révélatrice de ce que tout le monde s’empresse d’oublier dès que les feux médiatiques ne sont plus pointés sur la « guerre oubliée ». En juillet 1999, dans l’indifférence générale, était-il clamé dans les médias, il se perpétrait un génocide, une nouvelle épuration ethnique organisés par les Serbes dans cette province reculée de l’ex-Yougoslavie. C’était le dernier épisode du démembrement de ce pays. Treize ans après l’« intervention » de l’OTAN et quatre ans après l’indépendance du pays (soutenu d’enthousiasme par la plupart des États de l’Union européenne, et notamment par la France), quelle est la réalité du Kosovo « démocratique » et « pluriethnique » ? Choses vues : une clique corrompue et maffieuse à la tête d’un Etat fantoche, qui s’adonne à tous les traffics, dont celui d’organes après assassinat ou amputation des opposants ; ségrégation, brimades, e¬tions contre les populations non kosovares, qui a conduit à une « épuration ethnique inversée » ; l’assassinat politique est une pratique courante ; des criminels recherchés ont pignon sur rue ; destruction du patrimoine orthodoxe... Le constat, effroyable et abondamment documenté les observateurs (diplomates, enquêteurs internationaux, magistrats, militaires…) présents sur le terrain, n’est jamais évoqué : choses tues. Au-delà du reportage, qui fait état de la situation des populations dans le pays, ce livre est le récit des manipulations et des intérêts masqués derrière le prétendu miracle kosovar. Le Kosovo reste « une poudrière ». La question n’est dès lors pas de savoir « si » elle explosera, mais « quand »...