Joséphine, l'obsession de Napoléon
Quand elle mourut, ses dernières syllabes furent : « Bonaparte ».Quand il mourut, les siennes furent : « Joséphine ».Du jour où l'obscur général de brigade Napoleone Buonaparte rencontra Joséphine de Beauharnais jusqu'à celui où l'empereur déchu rendit le dernier souffle à Sainte-Hélène, Joséphine demeura le point fixe de sa vie.On ne compte pas les maîtresses qu'il eut tout au long de sa vie, et elle ne fut guère plus fidèle. Il se rongea de jalousie et il écrivit maintes lettres parmi les plus enflammées de toute la littérature amoureuse, menaçant à l'occasion de se suicider, et elle dût, Impératrice, conserver son calme face à la cour tandis que l'Empereur chiffonnait bruyamment une comédienne à l'étage du dessus.Qu'est-ce qui fascina un homme couvert de gloire dans une ancienne demi-mondaine créole, frivole, infidèle et follement dépensière ? Et quelle était la réalité d'une femme qui résista à toutes les tempêtes, y compris l'aversion sans mélange de sa belle-famille, pour ne pas perdre un homme pourtant violent, inconstant et qui, à la fin, la répudia parce qu'elle ne lui avait pas donné d'héritier ?Écartant mythe et légende, scrutant lettres d'époque, petits papiers et témoignages méconnus ou négligés, soucieux de la réalité inavouée des personnages, Gerald Messadié fait revivre le destin de la petite Martiniquaise à qui une voyante aurait un jour prédit qu'elle serait reine. Il recrée le quotidien touchant ou sordide, pathétique ou sanglant des années brûlantes allant de la Convention au divorce officiel du couple impérial.