Hommes, bois, abeilles
C'est là une journée particulière dans la vie du narrateur, prisonnier dans un camp de travail autrichien, pendant l'hiver 1943 : la fête de la saint-Hubert, illustrée par une chasse au cerf. Faute d'hommes valides, les chasseurs de la vallée font appel aux détenus. Cette journée de chasse sera celle d'une éphémère liberté, enivrante. Ailleurs, un peu plus tard, le récit d'un prêtre, don Marco, entré dans les ordres mais fin chasseur de lièvres ; ailleurs encore, le travail d'un apiculteur, et le retour d'un émigré italien au pays, cassant sa pipe au milieu des sapins, des prés,des montagnes et des hameaux de son enfance.Hommes, bois, abeillesréunit quelques nouvelles, traversées par un même sens, celui de la communion avec la nature. Ici et là, par-delà les temps. Il s'agit moins d'une histoire de chasse, d'animaux, qu'une histoire d'hommes, gouvernés par le goût de la liberté, pleine et entière, fidèle à quelques traditions ancestrales, influencés par les croyances et les légendes, attachés surtout à leur racines.Comme dans ses précédentesœuvres,à travers ses expériences personnelles, puisant dans ses souvenirs, Mario Rigoni Stern fait la part belle aux valeurs les plus simples, entre l'amitié, la générosité et l'humilité.--Céline Darner