Galilée
Passionné depuis longtemps par l'" affaire Galilée ", Claude Allègre s'est offert un voyage dans le temps. Il a revêtu l'habit et la capuche du père Castelli, et a entrepris de défendre le grand savant. On ne refait pas l'Histoire, mais on peut refaire, ou en tout cas modifier, les sentiments qu'elle nous inspire, et le regard que nous portons sur les faits.
Tout en sachant que Galilée n'avait pas d'avocat et n'a pas été défendu, Claude Allègre se lance dans l'aventure. Il n'hésite pas à utiliser les formes oratoires de l'époque, il manifeste son respect au Grand Inquisiteur - il déploie pour nous la vie étonnante de Galilée, ses découvertes, ses succès, ses combats, son amitié avec un pape, tout jusqu'à la sentence finale et l'inconcevable abjuration.
Au-delà même du cas Galilée - en publiant le texte de Jean Paul II qui fut considéré, assez hâtivement, comme une réhabilitation -, Claude Allègre insiste sur un point essentiel, valable aujourd'hui comme hier.
Dans le mouvement des sciences, les faits sont ce qu'ils sont. Ce qui importe, c'est l'interprétation que nous en donnons. Avec cette question centrale : qui est autorisé, et au nom de quoi, à interpréter les faits que la science nous révèle ? Nous savons tous que la réponse à cette question, aujourd'hui encore, est loin d'être claire pour tous.