Fraenkel, un éclair dans la nuit
En 1915, étudiant en médecine, il est, comme son ami André Breton, mobilisé avec un an d’avance. Dès lors, il va continuellement flirter avec la mort sans jamais renoncer à son goût pour la liberté. Envoyé en Russie
en 1917, il assiste de près à la Révolution. Il en rentre marqué pour la vie. Aussi le retrouve-t-on en janvier
1920 parmi les premiers dadaïstes parisiens et ensuite au sein du mouvement surréaliste. En août 1936, il
participe à la bataille des Baléares. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, il se cache (il est juif), puis il traverse à pied les Pyrénées avant de rejoindre l’escadrille Normandie-Niémen.
Cet homme, c’est Théodore Fraenkel. Oublié des livres d’histoire, il aura connu Vaché et Aragon, Desnos et Tzara, le stalinisme et la guerre d’Algérie. Révolutionnaire dans l’âme, Fraenkel est aussi un amoureux passionné, tel un personnage de la Nouvelle
Vague égaré dans un roman de Victor Serge.
Interrogeant les derniers témoins, et consultant des archives inédites, Gérard Guégan a mené une minutieuse enquête. Dans cette biographie
digne d’un roman d’aventures, il fait le portrait d’un homme au destin hors-normes.