Charles Darwin
À l'aube du XXIe siècle, l'homme d'aujourd'hui n'est peut-être pas absolument certain de descendre du singe. Mais il est fasciné par le nom de Charles Darwin qui découvrit l'évolution des espèces comme Copernic la révolution des astres, Charles Darwin auquel Marx dédia « Le Capital » et que certains États du sud de l'Amérique de Reagan ont remis « hors programme », ses théories contredisant les dogmes de la Bible.
Irving Stone, maître du roman biographique auquel on doit déjà d'étonnantes évocations de Van Gogh et de Freud, nous entraîne sur les traces de Darwin avec une précision quasi filmique. Tout l'intéresse : la façon dont Darwin se rase, la couleur de sa chemise, l'heure à laquelle il se lève et jusqu'au nom de la femme du propriétaire d'une hacienda perdue dans les pampas d'Amérique du Sud où il ne couchera qu'un soir.
Et derrière l'avalanche des détails, se profile soudain un homme que l'on croit connaître. Un homme tranquille que seule sa soif inextinguible de la science, rien que la science et toute la science, dressera presque malgré lui contre les idées reçues et l'obscurantisme de son temps.
Le livre terminé, on est prêt à lire Darwin. Mieux, grâce aux nombreux extraits dont ce livre est truffé, on croit l'avoir déjà lu. On comprend que cet ouvrage figure depuis plus d'un an sur toutes les listes « best-sellers » américaines.