Cent un quatrains
Omar Khayyām (‘Umar ibn Ibrāh\u012bm al-Khayyām\u012b, c. 1047 –
c. 1122). Mathématicien, astronome (sans doute plus assuré
des pouvoirs de la science que de ceux des astrologues,
mais les deux termes alors se confondent), sceptique et
pragmatique : « Ô roue des cieux, que de haine à toute
ruine acharnée ! », tel est Khayyām.
Érudit, ô combien ! il compose dans la forme usitée en poésie populaire, le robâï, un ensemble devenu l’un des livres fondateurs de la poésie persane.
Proche de la tradition grecque bachique : plaisir et
acceptation de l’éphémère. Toute beauté, toute pensée naît
de l’argile-mère et y retourne. « Quel profond sentiment
du néant des hommes et des choses », écrit Théophile Gautier.
Choix de poèmes traduits du
persan et présentés par Gilbert
Lazard.