Cellulairement
Rassemblant, sans doute après sa sortie de prison, les poèmes qu'il avait écrits pendant son incarcération à Bruxelles (du 11 juillet au 24 octobre 1873) puis à Mons (du 25 octobre 1873 au 16 janvier 1875), Paul Verlaine avait prévu le titre Cellulairement. C'est ainsi qu'il se présente sur le manuscrit réapparu en 2004, acheté par l'État et conservé au musée des Lettres et Manuscrits - manuscrit essentiel, publié dans le présent volume. Après en avoir envisagé la publication, Verlaine y a renoncé, comme il a renoncé à ce titre. Tous les poèmes, à l'eÎption d'un seul, ont été repris, mais dispersés, dans des recueils ultérieurs. "Démembré par la suite" - à la différence d'Alcools qu'Apollinaire a plutôt remembré autour de son expérience de la prison et de la série de poèmes "À la Santé" -, Cellulairement n'en est pas moins un "recueil essentiel", comme le reconnaissait tout récemment Arnaud Bernadet.» Pierre Brunel.