Mon livre surprise

Lettres près du coeur : Correspondance

Clarice Lispector - Fernando Sabino

Lettres près du coeur : Correspondance
230 pages
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Popularité du livre : faible
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Elle avait à peine vingt-quatre ans.

Née en 1920, elle avait déjà vécu, en l’espace de dix-huit mois, son plus grand amour, publié un mythique premier roman, était devenue citoyenne brésilienne, s’était mariée, avait entamé à Belém un long destin de femme de diplomate, élaboré un second roman, – lorsqu’elle rencontra à Rio, au printemps 1944, entre deux voyages, celui qui allait devenir l’interlocuteur de cette correspondance. Laquelle fut publiée par ses propres soins, plus de vingt ans après la disparition de la fulgurante étoile demeurée « près de son cœur ». Ce titre a été inventé par Fernando Sabino lui-même en hommage au premier livre de Clarice, qui avait illuminé sa vie comme celle de toute sa génération – la plus riche produite à ce jour par la littérature brésilienne.

Ce livre, Près du cœur sauvage, Fernando Sabino l’avait reçu chez lui, dans le Minas Gerais, en décembre 1943, par un hasard qu’il ne s’expliqua jamais. Mais ce ne fut pas un hasard si un ami commun, plus âgé, le journaliste diplomate Rubem Braga, prit l’initiative tutélaire, six mois plus tard, de présenter l’un à l’autre ce jeune écrivain séduisant et cette sublime créature surgie comme un « ouragan » (B. Moser). De cette première et brève mise en présence (Clarice était en partance pour l’Italie), nous n’avons conservé aucun témoignage, mais nous n’en avons guère besoin : cette Correspondance en fut le résultat. Deux dates la bornent : avril 1946 et janvier 1969, précieuses, mais insuffisantes pour mesurer l’étendue qu’a dû parcourir, jusqu’à la disparition de Clarice, en 1977, l’amitié de deux êtres d’une pareille qualité. Car telle est l’infirmité de toute correspondance, qu’elle ne peut exister que lorsque les épistoliers sont séparés… » Didier Lamaison, traducteur

« Nous échangions sur tout. Nous nous soumettions nos travaux respectifs. Ensemble nous reformulions nos valeurs et découvrions le monde, ivres de notre jeunesse. Ce qui réunissait deux jeunes gens « près du cœur sauvage de la vie », c’était plus que leur passion pour la littérature ou, inavouée, l’un pour l’autre : ce qui transpire dans nos lettres, c’est une sorte de pacte secret entre nous deux, dans une solidarité face à l’énigme que nous réservait l’avenir quant à notre destin d’écrivains. » Fernando Sabino

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