Mon livre surprise
Le romantisme absolu
Gonzague, c'est Freud à minuit et Proust le jour retrouvé, Alfred de Musset toute l'année durant, le tout revu par Barnum pour les cirques crépusculaires de notre fin de siècle. Pour l'éternité aussi c'est mon ami, et un écrivain quand sous la manchette se tracent les mots de la main inlassable et magicienne.Jean-Edern HallierPrince des royaumes de glace et enfant bondissant des terres du soleil, doué pour l'écoute autant que pour la parole, tantôt rassurant et tantôt inquiétant, et finalement trop entier pour être « scalpélisé », Gonzague, je le sais, n'a pas fini d'étonner un monde qui a perdu le rite des stupéfactions.Didier Decoin, de l'Académie GoncourtGonzague Saint Bris dissimule un grand talent sous des masques baroques, des vols de dentelles, des flots de ruban bleu. On le voudrait tantôt plus strict et tantôt plus négligé. Mais quoi. Le temps, les chagrins, les échecs - et on les lui souhaite, avec confiance, aussi légers que possible - suffiront à le rapprocher de lui-même. À l'inverse de tant de gens qui feraient bien de s'éloigner d'eux, il n'a - que c'est simple ! que c'est difficile ! - qu'à avancer à sa rencontre. Voici, en un même bouquet bien inégalement réparti, la critique et l'éloge : le but, pour Gonzague Saint Bris, est de se ressembler.Jean d'Ormesson, de l'Académie françaiseC'est le seul « personnage » capable d'être fidèle à d'obscurs copains de régiment, une des rares célébrités à aimer aider d'autres à le rejoindre. Par la multiplicité de ses talents, il peut faire penser à Frégoli, mais le dernier masque ôté, on s'aperçoit qu'il est un écrivain rare.Jean-Marie Rouart, de l'Académie françaiseÉlégant, désinvolte, Gonzaque Saint Bris passe, et on a d'abord l'impression qu'il pèse à peine sur la terre. Ne nous y fions pas. Le regard est là, perçant. L'oreille est là, à laquelle rien n'échappe. Gonzague Saint Bris est à l'écoute du monde. Ce qui frappe d'abord chez lui (et ce à quoi on aurait tort de le résumer), c'est cette attention. Dans un temps où chacun s'écoute et n'écoute que soi, cette faculté d'attention est rare.
Félicien Marceau, de l'Académie française