Elia Kazan n'est pas seulement l'un des premiers cinéastes de notre temps, il est aussi l'un des plus puissants romanciers de ces dernières années. Il a porté la plupart de ses romans à l'écran car, en lui, se sont toujours mariées l'image et l'écriture.

L'Anatolien, c'est Stavros, le héros d"'America, America" qui, après mille péripéties, débarquait à New York avec son canotier sur la tête, symbole de l'optimisme et de la prospérité américaine.

Désormais, Stavros suit ces chemins qui vont de la misère à la richesse. Il fait venir sa famille qu'il mène à la baguette, mère, frères et sœurs, dont le cœur est resté en Orient et les ambitions ancrées en Amérique. Là, dans la passion, l'amour, la bagarre, la turbulence et le chaos, Stavros va tenter de réaliser son rêve.

Ce roman, à la fois satire des mœurs américaines et peinture des "nouveaux arrivants", est aussi le portrait d'un héros irritant, irrité, touchant par sa vitalité, son âme primitive à la conquête de la revanche et de la réussite.

L'œuvre est à l'image de son auteur, donnant quelques aspects de sa propre autobiographie tragique et comique, outrancière et tendre.