Mon livre surprise
Françoise Dolto, la déraison pure
Didier Pleux entreprend la «déconstruction existentielle», selon le terme de Michel Onfray, de Françoise Dolto. Il croise sa vie et son oeuvre, sa théorie, sa pratique et ses prises de position pour dresser un portrait sans concession de cette figure emblématique de la psychanalyse de l'enfance et dénoncer la «pensée Dolto» qui fait indéfectiblement foi dès que l'on parle aujourd'hui d'éducation. Un regard sur le concret qui nous permet de juger (ou de rejuger) l'oeuvre. Autonomie totale de l'enfant, permissivité, refus de l'autorité, responsabilité parentale au moindre problème, ne pas frustrer, ne pas brider, ne pas sanctionner... Laisser faire l'enfant : tel était l'unique mot d'ordre de Françoise Dolto. Son discours, construit contre et au détriment des parents, des éducateurs, des enseignants, imprègne depuis des dizaines d'années tous les débats sur l'éducation. Il n'est pas étranger au développement de la génération des enfants-rois.
Didier Pleux s'attache à faire découvrir la réalité de cette femme : son enfance, les relations qu'elle entretenait avec ses parents, sa façon d'envisager l'éducation de ses enfants et les «résultats obtenus», ses prises de position successives lors de grands tournants de l'histoire (sensible au redressement de la France initié par Pétain en 1940, devenue trotskyste dès 1946, opportuniste en Mai 68...). Il explique surtout la totale déconnexion avec la réalité de ses hypothèses éducatives. François Dolto «souffre» selon lui d'une addiction aux mythes psychanalytiques qui lui font peu à peu quitter la réalité. «Didier Pleux effectue sa déconstruction existentielle sans haine, sans animosité, sans énervement. Il cite des textes, donne des faits, prouve, démontre calmement. Il a lu, il a vu, il a vaincu... Nul doute que ce praticien qui pense sera une fois de plus présenté comme un réactionnaire par les gardiens du temps freudien.» (Michel Onfray)