Mon livre surprise
Féeries anatomiques
Michel Onfray est un philosophe atypique. Créateur d’une université populaire à Caen, il s’efforce de penser les enjeux de la modernité par une pensée en acte. Assumant la position d’une ontologie matérialiste contre une métaphysique idéaliste, il considère que l’ennemi est "ce qui empêche un individu de persévérer dans son être avec joie, insouciance, bonheur et indifférence à l’endroit des maux". Jouant Épicure contre les stoïciens, Spinoza contre Descartes, Hegel contre Kant, la philosophie de Michel Onfray se construit avant tout sur le territoire de notre propre corps dans la soif d’une volonté de vie. Ainsi posé dans une perspective d’histoire de la philosophie, le débat contemporain sur l’avenir de la bioéthique prend toute sa mesure et son ampleur. Et l’essai de Michel Onfray, très aride dans sa première partie pour les non-philosophes, devient passionnant. En effet, Michel Onfray démontre jusqu’à quel point "les officiels de la question bioéthique verrouillent le débat et l’interdisent intellectuellement en le rendant impossible", enferrés qu’ils sont dans des schèmes d’une pensée chrétienne ou dans un modèle de panthéon platonicien dictant le Vrai, le Bien, le Beau. Les questions du clonage, de la transgenèse, de l’euthanasie, de la procréation médicalement assistée, les xénogreffes, déclenchent immédiatement un sentiment de peur, génèrent la crainte, l’hystérie et l’angoisse. Les Féeries anatomiques de Michel Onfray cherchent à percevoir les questions de la bioéthique sous un autre angle, loin de la tentation alarmiste. Pour chaque moment de la vie, Être, Naître, Vivre, Exister, Mourir, qui constituent les cinq parties de son ess
__
Editions "le livre de poche :
Depuis que les exploits de la biologie génétique ont offert à l’homme moderne les moyens d’infléchir son destin – manipulations, diagnostic prénatal, clonage, etc. –, deux attitudes, d’ordinaire, se font face : d’un côté, des « comités d’éthique », traditionnellement frileux, voire conservateurs, qui tentent de « moraliser » les sciences du vivant ; de l’autre, des docteurs Folamour tout disposés à s’aventurer, à travers le corps humain, vers des expérimentations déraisonnables. C’est pour dénoncer la vanité de cet affrontement, et pour en questionner le socle métaphysique, que Michel Onfray a choisi, avec ce livre, de jeter les bases d’une véritable « bio-éthique libertaire » qui ne manquera pas de séduire – ou de provoquer.