Le vieux Dshakiwek vit seul à l’orée du village, les uns racontent qu’il fut un homme important qui abattit un déserteur, d’autres qu’il ne fut rien de plus qu’un chasseur maladroit.

Pourtant c’est lui que choisit notre jeune narrateur pour l’accompagner à la chasse au loup. Surpris par un orage, ils s’abritent dans un ancien campement d’hiver. Il lui dévoile alors l’histoire de ce fils qu’il n’a jamais reconnu par peur du regard des autres, puis de la perte irrémédiable de cet être que pourtant il a aimé au-delà de toutes limites eÎptée celle de l’orgueil.

Tschinag nous dévoile les bouleversements qu’entraînèrent les repères imposés par le monde communiste à ce peuple simple.C’est dans le même univers touva empreint de tradition et de drame que nous entraîne la seconde nouvelle : Belek, cet homme simple qui à 76 ans tua un loup sans autres armes qu’un gourdin et son sens du devoir.

Tschinag dans ce récit nous laisse percevoir un de ces drames qui tissent la vie des petites gens, et nous fait découvrir des hommes dont les valeurs s’accordent avec la vie.

Dominique Vuathier a su préserver un style simple et épuré ainsi que la sobriété du récit. Elle a également choisit de conserver le vocabulaire des touvas pour désigner des lieux ou des situations propres à leur culture. On trouvera un précieux glossaire en fin d’ouvrage.