Varlam
Lors d’un voyage en Sibérie pour le tournage d’un reportage sur les camps du goulag dans la Kolyma,
aussi nommée «route des ossements», l’auteur et son équipe remarquent une forme mouvante sur le bord de la route. Bravant une température de -50°C, ils vont à la rencontre de ce qui se révèle être un chat sur le point de mourir de froid.
Cet animal affamé, épuisé et sauvage, ils décident de
le baptiser Varlam, en hommage au grand écrivain
Chalamov, rescapé des camps et auteur des Récits de
la Kolyma. Ensemble, ils traversent la Sibérie, filment
les vestiges des camps, les villages bâtis par et pour les
zeks, recueillent les témoignages de spécialistes ou de
survivants, marchent sur les traces de Chalamov, remontant ainsi le temps de la période stalinienne, et en particulier la Grande Terreur de 1937, jusqu’à la fermeture du goulag trois ans après la mort du dictateur, en 1956.
Au plus près des Russes et de leur mémoire, Michaël
Prazan emmène une fois de plus ses lecteurs aux confins de l’Histoire et de ses répercussions.