Une guerre de génies, de héros et de lâches.
Mon prénom est Serjoun, Serge en français. Bien que je sois à peine un adolescent, j'ai décidé de rédiger mes mémoires de l'été 1962, l'été qui a vu l'indépendance de l'Algérie pour ceux qui l'auraient oublié. Comme disait Grand-mère, paix à son âme, il faut savoir tout craindre, mais aussi tout tenter.
Un enfant français, d'une lignée installée depuis toujours en Algérie, participe avec passion à la guerre au côté des rebelles. Passée l'ivresse du début, il découvre la violence sans limite du conflit, et la "guerre dans la guerre" qui décime les nationalistes algériens. De Djelfa, bourgade des hauts plateaux sahariens, au massacre d'Oran le jour de l'indpendance, Serge accompagne sans le savoir un complot pour réduire l'influence des militaires dans le FLN. Mais n'est-il pas déjà trop tard pour que l'Algérie ressemble à l'Etat laïc et multiculturel rêvé par les premiers indépendantistes ?
Barouk Salam, lui-même d'origine algérienne, dévoile à travers la jeunesse de l'enquêteur du Testament syriaque un aspect particulièrement ténébreux de la guerre d'Algérie.