Trois femmes
Poème à trois voix
« Je me parle à moi-même, à moi seule, à l’écart.
Je suis barbouillée toute rouge de désinfectants, prête au sacrifice.
L’attente pèse lourd sur mes paupières.
Elle pèse comme le sommeil.
Comme le poids de la mer. Très au loin, je sens la première vague
Marée inévitable qui trimbale vers moi, sa cargaison d’agonie.
Et moi, coquillage résonnant sur cette page blanche
J’affronte ces voix calamiteuses, cet élément terrible.