Sur la peau du diable
Pour Elvire, il n'était que New York. Manhattan et son panorama de gratte-ciel qui vous donne le vertige. Vertigo habituel depuis qu'elle essaie de vivre pour deux, associant à ses propres rêves, Marie, sa soeur, immobile, nouée par la paralysie.
Pour Alassane aussi, seul comptait le Nouveau Monde. Oublier les terreurs, les humiliations, le sordide. Oublier qu'il était Africain. Aussi quand Elvire l'engage comme chauffeur, il cesse de craindre, il s'attache à Marie avec la complicité de ceux qui ne peuvent s'exprimer.
Pourquoi faut-il qu'Elvire s'acharne à tout détruire? A commencer par elle-même. Accrochée à la souffrance de sa soeur, aliénée par sa passion aussi brutale que soudaine pour Alassane, elle n'est plus que revanche et fureur d'amour. En creux, en soif, en manque. Mutilée. Tel l'Ange déchu...
Flammarion 4e de couverture:
Elvire dirige le French Movie Office, une enclave française en plein cœur de New York. Mais c'est dans sa limousine aux verres fumés, à la fois bureau et boudoir, qu'elle accueille ses illustres visiteurs. Elle engage un chauffeur noir, arrivé depuis peu du Sénégal, Alassane. Aussitôt l'Africain et la Française se lient d'amitié à travers ce Manhattan que l'un et l'autre ont tant souhaité connaître.
Alassane est intrigué par la conduite d'Elvire.
Insatiable, elle multiplie les aventures amoureuses et, d'un homme l'autre, passe de l'enthousiasme au désespoir. Elle lui confie son secret : Marie, sa sœur, son immobile, son unique amour, est infirme de naissance et ne s’exprime que par le regard. Alassane trouve spontanément les mots, les gestes qui mettent sur les lèvres de Marie un sourire, dans ses yeux un éclat de bonheur. Et sans doute est-ce parce qu’il insuffle la vie à Marie qu’Alassane trouve l’amour d’Elvire.
L’amour ou la passion, avec ses exigences, ses ruptures et ses sisons. New York Flambe autour d’eux. Elvire et Alassane pourront-ils danser longtemps sur la peau du Diable ?