Sirènes et ondines
Un magnifique corps de femme au-dessus de la taille, une queue de poisson, couverte d'écailles, en dessous. Dotées de tous les attributs de la féminité, beauté, séduction, fécondité, ces enchanteresses hantent depuis toujours l'imagination des marins et celle des hommes habitant les bords des mers, des fleuves et des lacs.
Dans l'antiquité, créatures maléfiques qui tentaient par leur chant irrésistible d'attirer les marins dans les flots ou de jeter leurs navires contre les récifs, elles furent vilipendées par l'Eglise qui les présenta comme les symboles de la luxure, puis vénérées à partir de la Renaissance par les navigateurs qui les sculptèrent à la proue de leurs vaisseaux.
Les filles de l'eau peuplent les légendes de nombreux pays sous des noms divers : naïade, océanide, nymphe, roussalka, marimorgan, vouivre, nixe.
Sur le Rhin, les bateliers pleuraient en écoutant la Lorelei ; Lancelot fut élevé par Viviane, la Dame du Lac et Morgane, née de la mer, régna sur l'île mystérieuse d'Avalon.
Pour écrire son troisième volume consacré à l'Univers féerique, Edouard Brasey a consulté d'innombrables chroniques, recueils, documents et témoignages.
Il nous conte ainsi avec un grand luxe de détails les légendes qui entourent, plus merveilleuses et troublantes les unes que les autres, les sirènes et les ondines.