Rymes
En août 1545, un an après la publication de Délie, sortaient des presses de l'imprimeur jean de Tournes les Rymes de gentile et vertueuse dame D. Pernette Du Guillet Lyonnoise.
Ce mince ouvrage posthume fut composé sur " les instantes, et affectionnées remonstrances de son dolent mary ", Antoine Du Moulin, qui recueillit les " brouillars " de Pernette destinés à être " en grande admiration leu [s] de tous ". Parangon vertueux, comme le proclame l'ensemble des paratextes ? En cultivant la variété au fil de pièces fines et vives dont Elise Rajchenbach donne l'édition, les Rymes offrent surtout l'occasion de relire d'une voix légère les codes de la poésie amoureuse. C'est en effet à une définition renouvelée des rapports littéraires et amoureux que se livrait celle couramment identifiée à Délie, quand elle n'hésitait pas à répliquer : Je dy, combien que n'aye le sçavoir, Ne les vertus, que ton R, m'advoue, Qu'erre je fais tout homme, qui me loue.