Requiem pour un champion
Requiem pour un champion propose deux approches d’une même histoire. D’un côté l’album de Vincent Gravé, déjà dessinateur de Petites Coupures récompensé du Prix 2009 du Meilleur ONE-SHOT au Festival de Cognac en octobre, et Fausse Route. De l’autre, le disque-concept en 13 chansons écrit et composé par Boulbar et produit par Roy Music.
San Francisco, 22 novembre 1967. Jack Ranieri, ancien boxeur, s’apprête à franchir les portes d’une agence bancaire de la Wells Fargo, un Smith et Wesson à la main. Comment pouvait-il se trouver là, à jouer les gangsters, alors qu’hier encore la gloire semblait si proche ? Hier… l’époque où dans les gradins, des centaines d’Italiens hurlaient son nom. Pour eux, il était « Iron Jack » et Brooklyn tout entier le voyait déjà champion du monde. Mais du jour où son regard croisa celui de Lisa, les rêves de Titre s’évanouirent dans la fumée des boîtes et les lits de palace. Il ne lui resta alors qu’un flingue, une Ford Mustang et l’espoir que l’avenir se cache derrière les portes blindées d’une banque de San Francisco.
L’album privilégie la seconde partie de la vie du « héros », sa carrière de gangster raté, tandis que le disque commence sur la carrière de boxeur de Ranieri. Les points communs de ces deux approches sont l’Amérique des années 60, San Francisco, la cavale et le destin d’un homme brisé.