Quelqu'un à tuer
2014, Paris, Arthur, se raconte. Son père, Gael Castilla, a disparu quand il avait deux ans en 1967. Amoureux de Camille, ils décident de vivre ensemble, lui le fils d ouvrier, elle la princesse aristocratique. Naturellement cela ne marchera pas, Arthur accumule les échecs, et sombre peu à peu dans l addiction. Un jour sa mère, Louise, lui dit qu un homme peut l aider, un sculpteur qui a bien connu son père, un certain Ignacio Obregon.
1936, Espagne, Ignacio, une vingtaine d années au moment de la guerre d Espagne, s engage pour combattre le franquisme. Il est fou amoureux depuis toujours de Candela son amie d enfance. Ignacio connaîtra le pire dans la guerre, il tuera et il tuera encore, des jeunes de son âge et avec la même peur dans les yeux.
Au bout de son chemin Arthur retrouvera Ignacio Obregon, devenu une gloire de l art contemporain. Ignacio était le meilleur ami de Gael Castilla, celui que Arthur a toujours considéré comme son père, lui qui a disparu quand Arthur avait deux ans. Arthur et Ignacio peuvent se confronter...
Construisant son récit à la première personne sur plusieurs époques, Olivier Martinelli arrive parfaitement à nous faire ressentir les émotions de chaque personnage, qu il s agisse lors des e¬tions commises pendant la guerre ou bien du désespoir d Arthur. La chaleur, le désert, les horreurs de la guerre d Espagne d un côté, et un jeune garçon de l autre qui se cherche, le suspens pour savoir ce qui relie les deux personnages est entier et la belle fin est inattendue. Une quête des origines sur fond de double récit historique.