En décembre 1999, la forêt française a subi un drame sans précédent. Deux ans après, même si le défi a été relevé, les blessures demeurent ouvertes. La forêt, Philippe Vigand l'a toujours aimée. Il la parcourait en passionné de sylviculture et de chasse, attentif aux odeurs, aux pistes, aux mouvements du terrain... Jusqu'à l'année 1990, où il fut atteint par le terrible locked-in syndrom, qui l'a cloué à un fauteuil, le cerveau intact, mais le corps immobile. C'est d'un nouveau dialogue entre l'homme et la nature que nous parle ce récit. S'il ne voit plus la forêt qu'en promeneur immobile, Philippe Vigand n'a peut-être que mieux appris à en écouter les murmures profonds, à mêler aux perspectives et aux paysages les échos de la mémoire et de la rêverie. Or la forêt blessée n'a pas seulement besoin du patient travail des spécialistes pour panser ses plaies, rééquilibrer ses écosystèmes ; il faut aussi qu'elle vive dans nos affects et notre imaginaire, notre patrimoine intérieur. Philippe Vigand nous fait partager ses contemplations et ses bonheurs.

--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.