Pour Vaclav Havel
La paix menace de devenir plus dangereuse que la guerre. Une phrase cruelle, mais pas cynique. Nos routes sont des champs de bataille, notre atmosphère est envahie de gaz toxiques, nos océans sont des cloaques, nos champs sont pollués par les pesticides, le Tiers-Monde est pillé - de pire manière que l'Orient par les croisés autrefois : pas étonnant qu'il nous fasse chanter à présent.
Ce n'est pas la guerre, c'0est la paix qui est mère de touts choses, la guerre naît de la paix non maîtrisée La paix, voilà le problème que nous devons résoudre. La paix possède la propriété fatale d'intégrer la guerre. Le coeur de l'économie de marché, c'est la concurrence, la guerre économique, la lutte pour les marchés. L'humanité explose comme l'univers où nous vivons, nous ne savons pas comment ce sera quand dix milliards d'humains habiteront la terre. (...) Peut-être l'expérience du marxisme est-elle venue trop tôt. Que peut faire l'individu ? Que faire à présente ? C'est aussi ce que vous demandez, Vàclav Havel.