Plutôt le dimanche
Certaine littérature naît le dimanche ou pourrait naître le dimanche. Cet ouvrage est une sorte d'enregistrement barométrique d'humeurs, de rires, d'émotions ; un ensemble de croquis, de tableaux, d'esquisses, de scènes de la vie ordinaire rapportées souvent au mot près, tout cela lié par le fait que ça se passe plutôt le dimanche ou un jour férié. Il y est question des pérégrinations des Ardennais de France à travers les Ardennes belges (mais pas seulement, puisqu'il est aussi question de ce que les Français font quand ils restent chez eux ou de ce que les Belges fabriquent quand ils ne vont pas en France). D'un bistrot à une abbaye, d'un supermarché à une galerie de peinture, d'une ville à touristes à une clairière en forêt, d'un marché de Noël à une baignade en eaux polluées, chacun tente de combler le vide dominical. Le lecteur sera conquis par l'inventivité, ici, du langage populaire, et par la justesse amusée de l'auteur au fil de cette chronique des jours qui se suivent sans jamais se ressembler tout à fait, car rien ne les transfigure tant que le regard burlesque de l'écrivain.