Paris Review - Les entretiens : Anthologie
Fondée à Paris par Harold L Humes, Peter Matthiessen et George Plimpton en 1953, The ParisReview s’est assignée une mission éditoriale simple : « Cher lecteur, écrit William Styron dansune lettre inaugurale, The Paris Review aspire à mettre en valeur le travail créatif, fiction etpoésie, sans exclure la critique, mais dans le but de la mettre en retrait par rapport à la placedominante qu’elle occupe dans la plupart des revues littéraires en lui réattribuant l’espace qui luiconvient, à savoir quelque part en fin d’ouvrage. Je pense que The Paris Review devrait accueillirdifférents types de personnes entre ses pages : les bons écrivains et les bons poètes, d’autres moins prononcés. Tant qu’ils sont bons ». Décennie après décennie, la revue a contribué à faire connaître les écrivains importants du moment : Adrienne Rich, de même que Philip Roth, VS Naipaul, T. Coraghessan Boyle, Mona Simpson, Edward P Jones, et Rick Moody y ont publié leurs premiers textes. Des extraits de Molloy, l’un des premiers romans de Beckett écrit en anglais, ont paru dans la cinquième livraison de la revue. Ce magazine a également été l’un des premiers à remarquer et promouvoir le travail de Jack Kerouac en publiant en 1955 sa nouvelle intitulée La fille mexicaine. Parmi les piliers de la littérature contemporaine qui ont fait leur première apparition dan The Paris Review, on peut encore citer Le corbeau vient le dernier d’Italo Calvino, Goodbye Columbus de Philip Roth, Alice de Donald Barthelme, Basketball diaries de Jim Carroll, Far Tortuga de Peter Matthiessen, Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides et Les corrections de Jonathan Franzen. En plus de mettre l’accent sur le processus créatif, les fondateurs de la revue ont trouvé une autre alternative à la critique, à savoir laisser les auteurs parler eux-mêmes de leur travail. La série d’interviews intitulées « écrivains au travail » leur offre un espace assez rare pour parler de leur vie et de leur art. Leurs réponses constituent certains des autoportraits les plus révélateurs de l’histoire littéraire.