Paris-Londres
Sur les traces de Lewis Trondheim, Sfar s’en va faire les beaux jours de Dargaud. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce « roman-BD » (plus un nom de collection qu’une réelle appellation) est jubilatoire par la folie qui en émane.
Le scénario est du Sfar classique pourrait-on dire : une histoire onirico-fantastique inracontable servie par un dessin plus débridé que d’habitude (certaines cases font même penser à du Blutch !).
On y retrouvera des personnages et des allusions aux autres séries de l’auteur (Ossour Hyrsidoux et Petrus Barbygère) ce qui pourrait laisser penser à la construction d’un univers cohérent alors que nous assistons simplement à un réel plaisir de raconter des contes farfelus et enchevêtrés.
La nouveauté est plus dans le traitement d’un thème plus mature (la sexualité) qui renvoit aux préoccupations évoquées par Sfar dans les derniers Lapin par l’entremise du héros Pascin. Un bien bel album dont le seul défaut est le prix qui ne se justifie que par l’appartenance à une collection dont Dargaud n’attend pas de grosses ventes